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Munis de leur motivation et d’un spectacle haut en couleurs, l’équipe des « Royales Marionnettes » s’engage pour une tournée à bicyclette !

 

Le castelet de « La Porte du Diable » monté sur deux grandes roues, les chaînes graissées et les mollets protéinés, l’équipe des Royales Marionnettes propose d’élaborer un itinéraire en boucle avec une distance par jour de 20 kilomètres environ, pour ainsi parcourir toute une région, et toucher un maximum de villes et villages qui la composent.

 

Nous souhaitons rester fidèles à notre désir d’être une compagnie rassembleuse, en allant chercher le public là où il se trouve. Proposer un spectacle de qualité de village en village permet en effet de toucher une population qui n’a pas forcément l’habitude de voir du théâtre : la grand-mère trop âgée que pour se déplacer, le papa qui travaille tard, et n’a pas l’occasion d’aller jusqu’à la ville voisine pour rentrer dans une institution culturelle, la mère de famille avec ses enfants qui n’a pas de moyen de locomotion,…

 

Proposer un spectacle itinérant, c’est se mettre à disposition des populations, en amenant chez elles un spectacle à la fois ludique, conscient et de grande qualité qui ravira petits et grands.

 

Afin d’organiser cette tournée à vélo nous avons plus que jamais besoin de collaborer avec un tissu de partenaires, du centre culturel en passant par les structures associatives de proximité et les citoyens organisateurs d’un jour. Jouer un spectacle dans un village sans s’en référer au comité local d’organisation des fêtes n’a aucun sens.

 

De la petite virée dans notre région avec seulement les deux artistes du spectacle, à la grande boucle dans le sud de la France, nous souhaitons envisager tous les possibles : recevoir une aide logistique au transport du matériel de deux personnes (réfugiés, handicapés légers, jeunes en décrochage, simples citoyens d’un village nous menant vers un village voisin, etc.), voyager avec d’autres associations qui pourraient elles-mêmes encadrer un atelier de réparation de vélos lors de notre passage, un atelier de cuisine, une cyclo-bibliothèque, un mini bar de produits locaux,…

Le projet

25 ans de métier à parcourir des centaines de milliers de kilomètres. Avaler des paysages, enjamber sans s’arrêter des villes et des villages, courir à travers l’Europe aux côtés des camions transporteurs de marchandises industrielles, parfois enfumer jusqu’à mille kilomètres d’asphalte pour ne jouer que 45 minutes de spectacle alors que nous proclamons notre amour du théâtre de proximité… De rares fois aussi, loger dans des chaînes hôtelières sans âmes, manger des repas « Sodexo » sans saveur, jouer pour un public bousculé par la cadence des programmations sans que nous ayons le temps de le rencontrer et prétendre vouloir changer le monde… « Produire » des spectacles engagés mais, « budgétiser », se « diversifier », « communiquer », « cartonner » tout en rejetant le néo-libéralisme et en constatant avec impuissance l’affaiblissement des budgets culturels…
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Comme beaucoup de producteurs et de citoyens, nous interrogeons notre pratique. Nous avons eu et avons toujours un énorme plaisir à participer aux fêtes du théâtre que sont les festivals, nous éprouvons toujours une immense satisfaction à déplacer roulotte et chapiteau, mais nous souhaitons modifier nos habitudes afin d’être plus proches des enjeux de notre temps.

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